L'oeuvre de Camille Henrot Ma montagne - Ma montagne Cantal

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L'oeuvre rend hommage aux buronniers

L’oeuvre "Ma montagne" est située sur la commune de PAILHEROLS 15800. Elle est composée d’une trentaine de sculptures dispersées, dessinées à partir de la «claie» ou barrière traditionnelle utilisée par les vachers.

Implantées dans le paysage, elles invitent au parcours dans la montagne. La claie devient un signe, alphabet, langage morse rappelant les codes utilisés par les bergers pour communiquer d’une montagne à l’autre.

À l’entrée du village, dans un jardin clos, Le Vestiaire du berger marque le point de départ symbolique d’une montée aux estives. Des formes évocatrices d’objets familiers rappellent le travail du buronnier.
 Symbole d’une étape importante du travail des buronniers, vers 1936, obtenues grâce au Syndicat agricole, la paire de bottes  a remplacé les sabots, ce qui a permis un meilleur confort au travail .
 Le petit berger se servait du bâton pour mener son troupeau et se défendre des bêtes.
La lampe était un objet indispensable pour aller au parc le matin et s’éclairer dans le buron.
La forme particulière de ce chapeau empêche l’eau de pluie de couler dans le seau à traire.

Le buronnier doit faire corps avec la vache lorsqu’il trait.
Le « frenhaou » (tranche-caillé) est composé d’un manche en bois et d’une roue en métal.

Il sert à briser le caillé qui est riche en matière grasse.
Le « tranchadou » est une latte de bois qui servait à rassembler les morceaux de caillé dans la gerle (cuve en bois dans laquelle on transportait le lait) pour le séparer du sérum.
Les petits bols sont destinés à l’écrémeuse. Cette machine sert à séparer le sérum de la crème de lait pour faire le beurre.


La branche de frêne était, pour les jeunes vachers, un salaire en nature.
Le bois de frêne servait à se chauffer dans le buron et pouvait être un complément de nourriture pour les animaux.
Les vachers fabriquaient aussi des sifflets avec ce bois.
Le Vestiaire suggère l’état d’abandon de ces objets traditionnels et la possibilité que cet état soit temporaire.
Comme une invitation à l’itinérance, l’oeuvre Ma montagne se déploie ensuite dans le paysage le long d’un chemin de randonnée reprenant le chemin des estives (transhumance).



L’artiste a créé une quarantaine de sculptures inspirées de la forme de la claie ou barrière mobile traditionnelle utilisée par les vachers pour parquer leur troupeau.

Ces claies se déclinent en alphabet, chacune étant une variation différente du modèle initial rectangulaire. Leurs formes rappellent les trigrammes duYi-King (Livre des transformations), pratique ancestrale de divination chinoise dont les soixante-quatre combinaisons figurent le ciel, la montagne, l’éclair, le lac, la forêt… Elles permettent de décrire les états du monde et leur évolution. Leur agencement donne la clef de possibles directions futures.

D’espace clos, le parc devient ici une constellation qui rappelle l’universelle contemplation du ciel étoilé et renvoie au nombre, à l’infini.

De couleur blanche, les claies se fondent dans le paysage enneigé en hiver, pour reparaître à chaque printemps.

Camille Henrot
Camille Henrot est une jeune artiste née en 1978, qui vit entre Paris et New-York. Elle explore des notions diverses comme les croyances, les mythologies universelles, la cartographie, l’altérité, au travers de ses films et installations. Mais quelque soit le médium mis en œuvre, ce qui la préoccupe reste « l’autre et l’ailleurs», les rapports que nous entretenons à la mémoire, à la trace, aux mythes, tant dans leurs survivances mentales que dans les résonances contemporaines.


Camille HENROT le jour de l'inauguration entourée de Claude PRUNET maire de PAILHEROLS et Vincent DESCOEUR député du CANTAL

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